Le recrutement intérimaire a fortement subi la crise sanitaire. Selon Prism’emploi, en avril 2020, une forte baisse du nombre d’intérimaires commence à se faire sentir (-61%) ; en mai 2020, -47% et en juin 2020, -39% d’intérimaires en comparaison avec l’an passé, au même moment. De ce fait, les professionnels de l’intérim craignent une reprise difficile. Où en est l’intérim en 2021 ?
Adaptel vous en dit plus.
L’intérim en 2021 : entre difficulté et amélioration
L’an passé, les intérimaires ont eu beaucoup de difficultés durant la crise et l’ont mal vécu professionnellement. Ce sont eux les premiers touchés, et probablement les derniers à devoir s’en relever. En juillet 2020, le secteur de l’intérim avait seulement récupéré 30% des postes précédents.
En 2021, les agences d’intérim observent un rebond et un redémarrage de leur activité ; l’intérim revient petit à petit au beau fixe ! Mais l’amélioration reste faible. Les employeurs préfèrent faire revenir leurs employés, en CDI ou CDD, mis au chômage partiel, puis, si l’activité le demande, leurs intérimaires.
Les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie ont, par exemple, dû fermer leur établissement et ne plus employer d’intérimaires pendant un long moment. Certains ont pu bénéficier du chômage partiel, d’autres non. Et ça a été le cas dans plusieurs secteurs.
Une progression du travail intérimaire en 2021
Dès fin 2020, le secteur de l’intérim repart à la hausse avec +5,1%. La progression reste inégale selon les secteurs professionnels : le secteur de la construction profite d’une meilleure amélioration tandis que le secteur tertiaire et l’industrie bénéficient d’une hausse amoindrie du nombre de leurs intérimaires, même s’ils restent toujours en-dessous de leur niveau d’avant crise.
De même, le BTP et la reprise des chantiers favorisent le retour au travail intérimaire même si les candidats ne sont pas toujours nombreux ; le secteur du commerce remonte aussi légèrement et la logistique et les transports suivent de près grâce au e-commerce, fortement utilisé durant la crise.
En février 2021, 746 500 personnes intérimaires ont été comptabilisées, un score plus faible qu’en février 2020 (-6,2%). Mais le secteur intérimaire a montré une forte résilience et des projections optimistes dans un cadre économique changeant.
Des secteurs intéressés par les intérimaires : l’automobile et l’aérien
Le nombre d’intérimaires présents dans les services et dans l’industrie a aussi fortement baissé lors de la crise sanitaire. Les secteurs de l’automobile et de l’aérien, y compris les aéroports, ont été en première ligne. En effet, en 2020, les aéroports de Paris ont vu leur trafic baisser en : 84% sur les vols domestiques, 95% sur les vols intra-européens. Dans ces deux domaines d’activité, les intérimaires ont la côte et appartiennent aux effectifs : malheureusement, ils ont été sacrifiés en priorité lors de la crise.
Aujourd’hui, l’industrie automobile a toujours recours aux intérimaires de façon massive et régulière. Cette solution est souvent privilégiée contrairement à d’autres solutions, plus contractuelles et moins ouvertes. Le but est de former une nouvelle équipe, de faire face à un manque d’effectifs ponctuel ou plus récurrent, d’augmenter le rythme de production à un moment T. Avec ce type de contrat, l’employeur peut facilement réduire ses effectifs, les augmenter et ne pas licencier de personnel ou avoir recours à un plan social.
La crise sanitaire a touché un grand nombre de secteurs d’activité dont les principaux employés touchés sont les intérimaires, quel que soit le domaine de travail (industrie, restauration, hôtellerie, automobile…). Certains ont pu toucher le chômage partiel instauré par l’État, d’autres ont vu leur poste totalement supprimé. En 2021, la reprise se fait progressivement et tend vers le mieux. On estime un retour à la normale en 2022…